Faut que ça déchire...

 

 

 

Dans le nouveau TÊTU: Faut-il choisir un médecin gay-friendly?

 

 

 

Commentaires déplacés, leçon de morale, diagnostic biaisé... Les docteurs dérapent parfois sur l'homosexualité. Gay ou juste friendly, pas facile de trouver le médecin idéal, sensible aux questions qui nous concernent.

 

 

 

«Les spécialistes chez qui je dois effectuer des examens ne sont pas homophobes, mais je sens bien qu'il y a un froid. C'est très désagréable...» Michel a souvent ressenti une gêne chez les médecins qui le soignent, et qui savent qu'il est gay. Un petit tour sur les forums santé suffit pour constater que de nombreux homos ne sont pas satisfaits de leur médecin traitant. Premier dérapage: l'homophobie du médecin. David se souvient de la réponse de son médecin, à qui il demandait de lui prescrire un test HIV: «Encore!», lui a-t-il balancé tout de go. A Mathéo, jeune homme de 19 ans qui faisait son coming out, le médecin de famille lui a rétorqué: «Un homme doit aimer une femme et fonder une famille. Tu ne seras pas heureux en tant qu'homo.»

 

«Dépité, je suis aller voir un médecin gay»
Autre source d'inquiétude: l'erreur de diagnostic. «Atteint de ce que je pensais être une chaude-pisse, raconte Hervé, je suis allé chez mon médecin de quartier. Il s'est montré très gêné quand je lui ai parlé des symptômes et suggéré que cela était peut-être dû à une fellation. Sans même m'ausculter, il m'a fait une ordonnance d'antibiotiques... Dépité, je suis aller voir un médecin gay. Après avoir examiné ma verge, il a conclu que j'avais une simple irritation due au savon!»

 

Alors, que faire ? Souvent, les gays s'échangent les coordonnées de médecins friendly, tandis que les indélicats sont copieusement dénoncés. Le bouche à oreille fonctionne à fond. L'appel à l'Association des médecins gays aussi. Beaucoup se tournent aussi vers des médecins femmes, plus tolérantes, plus à l'écoute. D'autres, enfin, préfèrent être auscultés par un médecin gay-friendly, voire gay. Plus facile, on peut aborder tous les sujets sans gêne. Luc Brisseau, médecin généraliste: «Rien ne remplace la mise en relation des symptômes avec le mode de vie. Après un dialogue ouvert, un mal de gorge persistant catalogué comme une angine peut être une MST... »

 

Finalement, le véritable enjeu ne serait-il pas de sensibiliser l'ensemble de la profession pour que tous les médecins deviennent gay-friendly et qu'aucun n'ait besoin de s'identifier comme tel?

 

 

Comment choisir un médecin friendly? Un médecin qui défend une médecine «communautaire», des patients qui racontent leurs mauvaises expériences.... Un dossier complet dans TÊTU n°164 de février, actuellement en vente.

 

Et vous? Comment choisissez-vous vos médecins? Sont-ils gays ou gay-friendly? Pourquoi?

 

 

 

 

Pour finir une petite vidéo: vient voir le docteur petit...

 

 

 

http://www.xvideos.com/video854943/swee_boy_in_the_doctor_s_office